MÉDITATION DU 6 MARS 2023
6 MARS 2023
Lecture : Ruth 4.11-12
Le peuple se
réjouit du dénouement et prononce une belle bénédiction sur Booz. Une nouvelle
unité familiale mérite d’être célébrée. On peut imaginer la joie de Ruth et
Noémi qui avaient tellement souhaité ce mariage. Cette union mettait fin à l’instabilité qui accompagnait le veuvage.
Ce qui surprend
des paroles du peuple est qu’il se réjouit de voir la maison de Booz prospérer
alors que ce mariage avait pour but de perpétuer la descendance de Mahlôn, le
fils aîné d’Élimélek.
La bénédiction que
les gens ont prononcée laisse entrevoir beaucoup d’espoir qu’ils avaient mis dans
la progéniture à venir. Ils souhaitent que Ruth, une Moabite, devienne comme Rachel
et Léa, les deux épouses de Jacob, en raison de la grande descendance que ces
deux femmes ont eue. Rappelons que Jacob est le père des douze fils à l’origine
des douze tribus d’Israël.
Ces deux femmes,
Rachel et Léa, venaient aussi de l’étranger, tout comme Ruth. Rachel et Léa
étaient filles de Laban, le petit-neveu d’Abraham, alors que Ruth descendait de
Moab, un autre petit-neveu d’Abraham.
Ensuite, les gens
mentionnent Pérets, un ancêtre de Booz et donc du Christ [Matthieu 1.5]. C’est
par Tamar que Pérets a eu une descendance. Or, Tamar était aussi une étrangère,
prise parmi les Cananéens [Genèse 38.1]. Le mariage et Pérets et Tamar, et
celui de Booz et Ruth sont les deux seules applications du lévirat dans toute
la Bible. Les compatriotes de Booz ont vu ces rapprochements et en ont tiré la
juste conclusion que le Seigneur était en train de propulser la descendance messianique.
Juda, à l’origine
de la tribu messianique, était l’un des douze fils de Jacob [Genèse 49.8-12 ;
Apocalypse 5.5] et Pérets était aussi de cette tribu. Ceci nous montre l’espoir
que le peuple avait sur la descendance de Booz et Ruth. L’enfant qui allait naître
suscitait un grand intérêt et était vu comme une bénédiction non seulement pour
Booz et Ruth mais pour tout le peuple.
C’est toute l’attente
messianique qui se trouve sur les lèvres du peuple.
Le Seigneur
emprunte des voies qui nous échappent. C’est par désobéissance qu’Élimélek et
Noémi s’étaient retrouvés chez les Moabites et qu’ils ont donné des épouses païennes
à leurs deux fils. Mais c’est aussi dans ces mariages que Dieu préparait une
épouse pour Booz afin de nourrir l’espérance en Israël.
Frères et sœurs.
Nos péchés demeurent des péchés. Nos transgressions ont toujours des
conséquences pour nous et pour ceux qui nous entourent, même nos péchés que
nous gardons cachés.
En même temps, ceux-ci
ne menacent pas le plan de Dieu. Et même que le Seigneur utilise nos péchés,
nos égarements, pour accomplir son plan. Ce n’est pas un encouragement à
pécher, mais plutôt un encouragement à ne pas penser que notre péché met un
terme au plan de Dieu. Notre Père céleste est souverain sur tout ce qui arrive
et il sait ramener l’espérance dans nos vies.
Merci Seigneur de
nourrir notre espérance et de ne pas donner à nos péchés les pires conséquences
qu’ils nous méritent. Nous te louons pour ta souveraineté sur nos vies et parce
que tu fais tout concourir à notre bien. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur