MÉDITATION DU 11 FÉVRIER 2023
11 FÉVRIER 2023
Lecture : Juges
20.1-2
Le Lévite avait
démembré sa femme en 12 morceaux qu’il fit parvenir aux 12 tribus d’Israël. La
mobilisation s’organise pour venger les atrocités que les habitants de Guibea
infligèrent à celle-ci [Juges 19.25]. Le succès de la mobilisation est
spectaculaire. Des morceaux de chair motivent 400 000 hommes pour le
combat. L’auteur précise que ceux-ci arrivent de tout le territoire, du nord au
sud. Les 11 tribus s’unissent pour attaquer les responsables des agressions
sexuelles contre cette femme. La tribu de Benjamin va demeurer à l’écart.
L’unité [comme un
seul homme] et la promptitude des Israélites à punir l’infamie commise étaient
conformes à la loi de Dieu [Lévitique 20.10]. Mais il y a un élément qui
soulève une question importante. Depuis le début du livre, l’auteur fait
ressortir que les Israélites s’accommodaient de la présence des Cananéens. Ils
se révoltaient à répétition contre Dieu pour adopter les pratiques païennes.
Bref, ils démontraient une tolérance aisée à cohabiter avec les ennemis de Dieu
en dépit de la consigne que le Seigneur leur avait communiquée, celle de déposséder
les Cananéens du pays promis.
Que les Israélites
décident maintenant de punir la ville benjaminite de Guibea est de la poudre
aux yeux. Il faut chercher ailleurs que dans la vertu pour expliquer cela. C’était
facile de punir une ville de 700 hommes [Juges 20.16]. De plus, ce n’est pas la
loi qui les a saisis mais les morceaux de chair.
Le problème des
Israélites étaient qu’ils avaient une soumission à la carte à la loi de Dieu. Ils l’appliquaient lorsque ça faisait
leur affaire et la rejetait lorsqu’ils le jugeaient bon.
Ce genre de
soumission ne plaît pas au Seigneur. La loi de Dieu n’est pas un buffet où
chacun pige selon ses préférences du moment. Une telle approche n’est pas
meilleure que celle des païens où chacun fait ce qui lui plaît [Juges 17.6 ;
21.25].
Ceci nous rappelle
qu’une obéissance à la carte n’est pas la vraie obéissance ? La personne qui s’y
adonne n’a pas vraiment renoncé à elle-même. Elle continue à suivre ses
passions. Elle est son propre berger.
Bien sûr, nous n’obéissons
jamais parfaitement au Seigneur. Nous sommes encore pécheurs. Mais si nous
sommes chrétiens, nos chutes ne constituent pas notre mode de vie. Le Seigneur
nous relève. Par contre, celui qui décide de déroger à une consigne du
Seigneur, non pas dans une chute temporaire mais dans un endurcissement,
devrait se rappeler que transgresser un seul commandement équivaut à tous les
transgresser [Jacques 2.10].
Reconnaissons que
nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes mais au Seigneur. Toute sa loi est
bonne pour nous.
Seigneur Dieu,
fais de nous, tes enfants, des êtres obéissants. Que nous cherchions à te
plaire à tout point de vue afin d’honorer ton nom. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur