MÉDITATION DU 11 DÉCEMBRE 2022
11 DÉCEMBRE 2022
Lecture : Juges 9.1-2
Jusque-là, le
livre des Juges nous avait montré que le péché d’Israël était récurrent. Sans
repentance authentique, le péché demeure. Il n’est jamais chassé bien que son
intensité fluctue.
Le chapitre
précédent nous avait laissés sur l’annonce du triste sort que les Israélites allaient
réserver à la famille de Gédéon, appelé aussi Yeroubbaal. Le chapitre 9 donne
des détails.
Abimélek, un des
fils de Gédéon, était né d’une concubine [Juges 8.30-31]. Certains proposent
que le Seigneur tolérait la polygamie parce que c’était un moindre de mal. Les
guerres poussaient plusieurs femmes au veuvage et dans un déséquilibre démographique
où celles-ci étaient beaucoup plus nombreuses que les hommes. En contrepartie, la
polygamie amenait des guerres de clans, ce à quoi nous assistons avec Abimélek.
Alors que les
juges étaient nommés par Dieu, Abimélek, dans sa rébellion, a voulu diriger les
Israélites en empruntant les moyens démagogiques. Il débuta par convaincre ses
proches, ses frères de sang, ainsi qu’à tout le clan de sa mère. Il leur demanda
de convaincre à leur tour les notables de la ville de Sichem.
Abimélek chercha à
créer une division d’un côté entre ses frères immédiats, donc les fils de sa
mère, et de l’autre côté, ses demi-frères. Il argue qu’un gouvernement
impliquant tous les fils de Gédéon, au nombre de 70 [Juges 8.30 ; 9.2]
serait désavantageux pour leur clan. Ce fils de Gédéon ne cherche pas l’unité
du peuple mais l’avancement de sa propre personne. Remarquez qu’il se propose
comme l’unique chef. La seule implication de ses frères est de promouvoir son
avancement.
En se présentant
comme “votre os et votre chair” [cf. Genèse 2.23 ; 29.14 ; 2 Samuel
19.13], Abimélek communique le mensonge que les Israélites des autres clans sont
pratiquement des étrangers. Ses frères réussissent à convaincre les notables de
la ville d’élever Abimélek comme leur chef.
Abimélek utilise
une tactique toujours en force à notre époque. Elle consiste à promettre le
meilleur à un petit groupe afin que celui-ci en influence d’autres, pour gagner
finalement le peuple.
Cette manière de
faire ne devrait pas trouver de place dans les Églises. Tout comme Gédéon fut
désigné par Dieu, les dirigeants d’Églises, les pasteurs, doivent être désignés
comme la Parole le demande, c'est-à-dire par d’autres pasteurs et non par
processus démocratique, et suite à un examen sérieux sur la base des critères
bibliques.
Père céleste, garde ton Église des pratiques démagogiques,
de ceux qui se présentent comme des leaders mais sans être appelés par toi.
Merci pour ta Parole qui nous enseigne sur la manière de désigner des pasteurs.
Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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