MÉDITATION DU 7 DÉCEMBRE 2022

7 DÉCEMBRE 2022

 

Lecture : Juges 8.18-21

 

Bien que rien ne
soit comparable à la situation des Madianites, il y a tout de même eu aussi des
pertes de vie du côté des Israélites, en particulier les deux frères de Gédéon.
Le juge affirme aux deux rois ennemis que s’ils ne les avaient pas tués, Gédéon
ne les aurait pas tués en retour.

 

Ceci peut paraître
aller à l’encontre de la consigne de vouer à l’interdit les ennemis, ce qui
inclut de les mettre à mort. Mais en fait, ce que Gédéon affirme est qu’il ne
les aurait pas tués lui-même. Mais il est certain que ces deux rois ennemis
auraient été exécutés. Le procès auquel ils ont été soumis ne cherchait pas à
déterminer la sentence mais l’exécuteur.

 

Des rois de Madian
sont capturés. Il semble que Gédéon les ait d’abord amenés dans son pays pour
qu’ils soient exécutés. Daniel Arnold avance deux arguments pour appuyer cette
idée. D’abord, leur mort n’est pas annoncée en même temps que la défaite et la
mort des Madianites [v. 12], puis, il serait surprenant que son fils Jéther,
encore enfant [ou adolescent], ait été amené avec les 300 soldats qui
poursuivaient les ennemis en territoire hostile.

 

Gédéon agit comme
vengeur du sang [Deutéronome 19.6]. Tidiman propose que si Gédéon a demandé à
son fils d’exécuter les deux meurtriers, c’est parce que les victimes devaient
assurer la perpétuation de la lignée, et devait donc être vengées par un membre
de la génération suivante. Or, le jeune n’était pas prêt à poser un tel geste.

 

Les deux condamnés
répondent à Gédéon qu’il devrait lui-même s’occuper d’appliquer la peine de
mort. Un jeune inexpérimenté pourrait donner des coups maladroits, ce qui
étirerait les souffrances inutilement. Les rois madianites plaident donc pour
eux-mêmes.

  

Ces pratiques sont
étrangères à nos mentalités chrétiennes modernes. Mais elles-sont néanmoins
bibliques. À nous de modeler nos mentalités sur les Écritures. L’idée que la
vengeance appartienne à l’Ancien Testament et non au Nouveau n’est tout
simplement pas conforme à la vérité.

 

La vengeance personnelle
n’est pas biblique et ne l’a jamais été [Romains 12.19, notez le “vous-mêmes”.
Voir aussi Proverbes 24.29]. Mais dès le chapitre suivant de Romains 12, Paul
enseigne que les autorités civiles portent l’épée afin d’exécuter la vengeance
de Dieu [Romains 13.4, cf. Nombres 31.2]. Par conséquent, si la vengeance
personnelle est défendue, il n’en demeure pas moins que le Seigneur a établi
les autorités civiles pour exercer sa vengeance.

 

Dans cette
réflexion, les paroles de Jésus à la femme adultère sont souvent sollicitées
pour dénier la légitimité d’une telle pratique. Or, la canonicité de ce texte [Jean
8.1-11] est très contestée. Il semble que ce soit un ajout tardif non inspiré.
Je vous renvoie à la discussion sur le site Le bon combat : https://www.leboncombat.fr/femme-adultere/

 

Nous espérons
peut-être tous être des Gédéon, mais en réalité, nous avons tous été comme les
Madianites, c'est-à-dire des ennemis de Dieu, des ennemis de son peuple. Et nous
méritions tous d’être exécutés, d’être mis à mort pour l’éternité.

 

Et au lieu de nous
frapper, le Seigneur s’est incarné pour qu’il soit frappé à notre place. Ceux
qui se convertissent au Seigneur Jésus-Christ sont au bénéfice de son œuvre de
substitution. Et ceux qui demeurent dans leur péché seront mis à mort pour l’éternité.

 

Père éternel,
merci pour ton salut, pour cette grâce que nous ne méritons pas. Au contraire,
nous méritions la mort éternelle. Que ton nom soit loué pour tes compassions.
Amen !

 

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

 

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Daniel Durand, pasteur

Église réformée baptiste de Drummondville

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