MÉDITATION DU 16 OCTOBRE 2022
16 OCTOBRE 2022
Lecture : 3 Jean
1.9-10
Après les
encouragements qu’apportaient Gaïus, Jean passe à la mise en garde contre un
personnage non recommandable : Diotrèphe. C’est le seul endroit où le Nouveau
Testament mentionne cet individu.
Ces versets nous
montrent que l’Église ne doit pas accueillir tous les hommes sans discernement.
L’inclusion tout azimut que la société tente de nous inculquer ne doit pas
entrer dans l’Église. Il y a des situations pour lesquelles nos portes doivent
demeurer fermées. Un bon père de famille ne laissera pas entrer quiconque dans
la maison pour ne pas exposer ses proches au danger. Il en est de même dans l’Église.
La mise en garde
de Jean nous enseigne également qu’il y a place à la mise en garde dans
certaines situations. Un jour, au début de ma vie chrétienne, un homme qui constituait
un risque pour l’Église a commencé à fréquenter notre Église. Après lui en
avoir parlé, il a décidé de ne plus venir avec nous pour se réfugier dans une
autre Église à une quinzaine de kilomètres plus loin. L’ayant appris, j’ai
téléphoné au pasteur pour lui faire la mise en garde.
Nous devons
distinguer entre médisance et mise en garde. Si la médisance est proscrite [Jacques
4.11], la mise en garde a toute sa place [cf. 2 Timothée 4.14]. La différence
est dans l’intention et l’application. La médisance vise à noircir la
réputation de quelqu’un alors que la mise en garde vise à protéger l’Église. La
médisance est adressée à des personnes qui ne sont pas concernées alors que la
mise en garde l’est aux personnes concernées, le plus souvent étant les
responsables d’Église.
Ce Diotrèphe
cherchait à être le premier. Il ne recevait pas les apôtres, ce qui constituait
un rejet de leurs enseignements et de leur ministère, et il cherchait à être
considéré plus qu’eux.
Jean annonce à Gaïus
qu’il fera une dénonciation publique, c'est-à-dire devant l’Église, lorsqu’il
se rendra auprès de cette Église.
Jean ajoute que,
non seulement cet individu calomniait contre les apôtres et il refusait de les
recevoir, mais il empêchait et chassait de l’Église les frères et sœurs qui
voulaient exercer l’hospitalité envers les envoyés du Seigneur. Ceux qui
veulent commettre le mal cherchent à entraîner des gens à leur suite.
Frères et sœurs, soyons
des Gaïus et non des Diotrèphe. Accueillons-nous les uns les autres. Ne cherchons
pas à être les premiers mais plutôt les serviteurs les uns des autres.
Père éternel,
donne-nous d’être humbles et de rechercher le bien de ton Église, des frères et
sœurs. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur