MÉDITATION DU 11 OCTOBRE 2022

11 OCTOBRE 2022

Lecture : 2 Jean
1.8

Une des choses les
plus difficiles face au danger est de ne jamais baisser la garde. Cette fois,
l’avertissement ne vise pas les adversaires mais les chrétiens. Nous devons,
communautairement, prendre garde à nous-mêmes. Nous devons veiller les uns sur
les autres.

Ceux qui veulent
entraîner les chrétiens à rejeter le Christ font miroiter des choses que les
enfants de Dieu n’auraient pas, comme une pseudo-liberté, comme la licence de
s’adonner aux plaisirs charnels, qui ne sont que plaisirs sans bonheur. En
faisant miroiter des gains, les opposants veulent en réalité nous faire perdre
ce que nous avons. Ils ne peuvent nous ravir parce que le Seigneur nous garde
précieusement entre ses mains, ce que nous appelons l’assurance du salut. Cependant,
ils peuvent nous faire perdre des récompenses, ce que nous dit le verset. La doctrine
de l’assurance du salut est parfois mal comprise.

Cette doctrine ne
rend pas inutiles les efforts de persévérance requis chez les chrétiens. Bien
au contraire, elle confirme que les élus feront tous les efforts pour
persévérer. Leurs chutes occasionnelles et leurs égarements ne les feront
jamais déchoir définitivement.

Cette doctrine ne
dit pas qu’il y a une assurance pour tous ceux qui se disent chrétiens, mais
uniquement pour ceux qui le sont vraiment. Ceux qui ne persévèrent pas se sont
prétendus chrétiens, mais sans être nés de nouveau, sans s’être réellement
repentis de leurs péchés pour les abandonner.

Jean mentionne
deux buts à la mise en garde, un négatif — ne pas perdre le fruit de notre
travail, et un positif — recevoir une pleine récompense.

Y a-t-il de quoi
de plus frustrant que de perdre le fruit de ce pour quoi on a travaillé, ce
dans quoi on s’est investi ? Il semble que la traduction à privilégier
soit « Prenez garde à vous-mêmes, afin de ne pas perdre le fruit de NOTRE travail »,
c'est-à-dire le travail des ouvriers du Seigneur. Quand un pasteur s’investit
auprès des brebis que le Seigneur lui a confiées, et que certaines se
refroidissent, c’est une tristesse.

En fait, si un
chrétien ne demeure pas vigilant, il pourrait perdre ses récompenses. Non pas
son salut mais les récompenses [cf. 1 Corinthiens 3.14-15].

Frères et sœurs,
reconnaissons notre vulnérabilité. Celui qui se croit fort est faible.

Père éternel,
merci pour toutes ces mises en garde que tu nous adresses et qui visent à nous
rendre conscients des dangers. Donne-nous de persévérer en toi par les moyens
de grâce. Amen !

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

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