MÉDITATION DU 16 SEPTEMBRE 2022
16 SEPTEMBRE 2022
Lecture : 2 Pierre
3.15-16
Les moqueurs
jetaient un discrédit sur la promesse du retour de Jésus-Christ face à la
lenteur de celui-ci. Certains chrétiens pouvaient être affectés, voire infectés
par leur propos.
Pierre rappelle
aux croyants que cette lenteur joue en faveur du peuple de Dieu. D’abord, ceux
qui s’égarent ont du temps pour revenir. Et les élus concernés reviendront
puisque c’est le Berger qui ramène toujours ses brebis égarées. Il est possible
que Pierre ait aussi eu en tête le salut de ceux qui n’étaient pas encore
convertis. La patience du Seigneur s’étend sur des siècles, des millénaires.
Nous pouvons en témoigner. Et sans cette patience, nous n’aurions jamais été
sauvés. En effet, si le jugement de Dieu avait eu lieu quelques décennies après
la venue de Jésus, nous n’aurions même pas existé.
L’exhortation de
Pierre vise à voir la même réalité, celle de la lenteur de l’accomplissement de
la promesse, mais avec les yeux de la foi.
Pierre prend comme
appui l’apôtre Paul, affirmant que l’apôtre des païens [Galates 2.8] tient les
mêmes propos que lui. Dans le contexte, il s’agit du fait que le Jour du
Seigneur prenne du temps à arriver. Pierre avait sûrement d’abord en tête
Romains 2.4. Mais il y a davantage parce que Paul ne traite pas de ce sujet
précis dans toutes ses lettres.
Lorsque Pierre dit
que c’est ce que Paul fait dans toutes ses lettres, il avait aussi en tête
l’exhortation à persévérer, à joindre tous nos efforts dans la vie chrétienne
dans l’attente du retour de Jésus-Christ. Ce point est effectivement présent
dans la plupart de ses épîtres.
Mais le plus
important est que Pierre range les lettres de Paul au rang des Écritures,
c'est-à-dire des livres canoniques, inspirés par Dieu.
Pierre ajoute
qu’il y a des passages difficiles à comprendre dans les lettres de Paul, mais
pas nécessairement dans toutes. Il précise qu’il s’agit des lettres de Paul
dans lesquelles il parle de ces sujets. Notez que Pierre ne parle pas de
passages impossibles mais difficiles à comprendre. L’effort et la rigueur sont
de mise.
L’apôtre ajoute
que les personnes mal affermies tordent le sens des Écritures pour leur propre
perdition. Bénétreau commente : « Le verbe employé “ils tordent”, “ils
torturent” […] dénote un traitement mutilant délibéré qui a pour but de faire
dire à l'écrit autre chose que le sens voulu par l'auteur ». Il ne s’agit
pas ici d’une erreur d’interprétation involontaire mais délibérée. Pierre a
toujours en tête les faux docteurs qu’il avait dénoncés plus tôt.
Père céleste, que
nos cœurs reçoivent ta Parole dans toute sa pureté car c’est par elle que nous
pouvons te connaître, connaître ton plan et tes œuvres. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur