MÉDITATION DU 30 MARS 2022
MÉDITATION
DU 30 MARS 2022
Lecture : Galates
6.3
Paul déclare ici ce
que chacun est réellement. Il n’est rien. Toi, moi, lui, elle, on est tous
rien. L’Église est un rassemblement de rien.
Ce rappel est
pertinent. Le fait de reprendre un frère [v. 1] peut provoquer chez l’autre un
sentiment de supériorité. Le fait de porter le fardeau d’un autre [v. 2] peut
aussi provoquer un sentiment de supériorité. Alors, rien de tel qu’un rappel
salutaire.
Lorsque Paul dit
que nous ne sommes rien, il n’y va pas d’une insulte mais d’une affirmation
théologique. L’homme n’a rien en lui-même. Et cette réalité n’est pas venue
avec la chute d’Adam. C’est la nature de l’homme telle que créée par Dieu. Il
est important pour nous de savoir que Dieu n’a pas créé l’homme avec des
facultés autonomes. L’homme a été créé de telle façon que la seule manière qu’il
puisse réellement vivre et jouir de tout ce que le Seigneur lui avait donné était
dans la reconnaissance que sans Dieu, il n’est rien [Ésaïe 40.6-8].
Certains diront
que tous les hommes sont quelque chose parce qu’ils sont tous créés à l’image
de Dieu. Et sous ce rapport, c’est vrai [Genèse 9.6-7]. Mais l’image n’a de
raison d’être que de refléter l’original. Et dans ce cas, c’est Dieu. Le
problème est lorsque l’image se prend pour l’original et décide de vivre par
elle-même. Une image n’a de valeur que lorsqu’elle joue son rôle d’image. Heureusement,
en Jésus-Christ, nous sommes recréés [2 Corinthiens 5.17 ; Éphésiens 2.10].
Imaginez un bout
de papier détérioré par le temps. Ça ne vaut rien. Il serait inutile de tenter
de vendre ce papier pour en obtenir quelque chose, personne n’y donnerait suite.
Imaginez maintenant un homme très riche prenant ce bout de papier pour y
rédiger un chèque d’une grande valeur. Du coup, le bout de papier vaut beaucoup
et il ne faudrait pas le perdre.
Quelle folie se
serait si le bout de papier prétendait être quelque chose en lui-même, sans
reconnaître que ce qui a une valeur n’est pas le papier mais la richesse de l’homme
qui en a fait un chèque.
Cette
compréhension de qui nous sommes réellement est à la base d’une vie de disciple.
La repentance ne porte pas seulement sur le fait qu’on a péché. Elle porte sur
la reconnaissance de notre insignifiance sans Dieu. Notre nature pécheresse
nous amenait à nous prendre pour Dieu. Notre nouvelle nature nous amène à nous
prendre pour ce que nous sommes réellement par nous-mêmes, c'est-à-dire rien.
C’est à ses
disciples que Jésus a dit que sans lui, nous ne pouvons rien faire [Jean 15.5].
Et Paul affirme qu’il peut tout par celui qui le fortifie [Philippiens 4.13].
Ailleurs, il dire : « Non que nous soyons par nous-mêmes
capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais notre
capacité, vient de Dieu ». [2 Corinthiens 3.5]
Une autre image
nous aidera à mieux comprendre. La branche, le sarment, n’est que du bois mort
sans la vigne qui la porte. Rappelons-nous ces choses lorsque nous venons
devant Dieu et lorsque nous interagissons avec nos frères et sœurs. C’est bon
pour notre humilité.
Seigneur Dieu,
merci de nous montrer la réalité sur nous-mêmes. Nous confessons notre orgueil
et nous professons que nous n’avons de vie qu’en Jésus-Christ. Amen !
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Daniel Durand, pasteur