MÉDITATION DU 15 JANVIER 2022

MÉDITATION
DU 15 JANVIER 2022

 

Lecture :
Deutéronome 25.1-4

 

Ces versets
comportent deux règles dont le lien est l’abus.

 

PUNITION ABUSIVE.
Dans la loi juive, il arrivait que les juges condamnent un criminel à recevoir
des coups en proportion de la gravité de la faute [Deutéronome 25.2].
Cependant, la loi considérait que quarante coups était la limite, et au-delà de
ce nombre, c’était considéré comme abusif. C’est la seule place dans tout
l’Ancien Testament où cette loi est affirmée. Les Juifs, pour être certains de
ne pas dépasser quarante, en donnaient un de moins, au cas où il y aurait eu
une erreur de comptage [cf. 2 Corinthiens 11.24].

 

La justice de Dieu
se manifeste dans cette loi. Une punition ne doit pas être disproportionnée
mais plutôt limitée en fonction de la gravité du crime.

 

EXPLOITATION
ABUSIVE.

 

La deuxième consigne
contre l’abus concerne la rémunération qui doit correspondre au travail. Paul
cite ce verset [Deutéronome 25.4] à deux reprises [1 Corinthiens 9.9-10 ; 1
Timothée 5.17-18]. Imaginez que si un homme doit permettre à un bœuf de se
nourrir de son travail, combien le principe doit s’appliquer envers les
esclaves et les employés.

 

Dans les deux citations
pauliniennes, l’apôtre applique le verset au soutien des ouvriers du Seigneur.
Paul dit même que le texte du Deutéronome a été écrit pour eux [1 Corinthiens
9.10]. D’ailleurs, le réformateur Martin Luther, avec une touche humoristique,
a dit que ce verset ne peut pas avoir été écrit pour les bœufs puisqu’ils ne
savent pas lire.

 

C’est important
que les chrétiens soutiennent l’ancien dont la vocation première est l’enseignement
de la Parole [1 Timothée 5.17].

 

Ceci ne signifie
pas que l’application du verset se limite aux ouvriers. C’est un principe
général. Un chrétien devrait se garder de s’attendre à la gratuité venant d’un
autre frère. Il me semble que si je fais appel à un menuisier chrétien pour
refaire une galerie, je devrais m’empresser de le payer. Si le frère veut me
donner un rabais, c’est son choix. Mais de mon côté, je dois considérer que l’ouvrier
mérite son salaire car nous ne devons pas emmuseler le bœuf qui foule le grain.

 

Il y a dans ces
consignes contre les abus une sagesse de Dieu qui devrait nous inspirer. Dans
sa loi, le Seigneur a même prévu des cas d’abus afin que tous soient protégés.

 

Père céleste,
merci encore pour ta loi qui nous permet de vivre avec sagesse dans ce monde.
Amen !

 

Daniel Durand, pasteur

Église réformée baptiste de Drummondville

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