MÉDITATION DU 12 AOÛT 2021

MÉDITATION DU 12 AOÛT 2021

Lecture : Marc 15.20-21

La coutume voulait que le condamné porte sa croix lui-même. Ça faisait partie du supplice et de l’humiliation. En fait, le condamné portait la partie horizontale de la croix qui était ensuite clouée sur la partie verticale. La partie horizontale pesait entre 10 et 15 kg.

Si les soldats ont exigé au passant Simon de Cyrène [ville d’Afrique du Nord] de porter la croix de Jésus, c’est certainement en raison de l’épuisement du Christ. Rappelons-nous que Jésus était debout depuis le matin de la veille. Le procès avait été tenu durant la nuit, même si c’était illégal. De plus, les coups portés contre lui et le sang qu’il avait perdu l’avaient sans nul doute affaibli.

Il est fort possible que les personnages mentionnés [Simon de Cyrène et ses fils Alexandre et Rufus] soient les mêmes que ceux qui apparaissent plus loin dans Actes 19.33 et Romains 16.13. C’est la seule façon d’expliquer la mention de ses deux fils.

Si c’est le cas, ça signifierait que ces 3 hommes se seraient convertis. Ça pourrait expliquer que d’autres gens de la ville de Cyrène se soient aussi convertis [Actes 2.10 ; 6.9 ; 11.20, etc.].

C’est impossible de donner un sens quelconque au geste de ce Simon de Cyrène. S’est-il rendu complice des autorités en portant cette croix ? Ou si, au contraire, il a aidé Jésus qui en avait bien besoin ? Les évangiles sont complètement silencieux sur ces points. Rien ne dit que Simon de Cyrène savait à ce moment-là qui était Jésus.

Ce que nous savons, c’est que cet homme a été forcé de porter la croix de Jésus. Le verbe grec signifie confisquer ou encore forcer quelqu’un à s’enrôler dans l’armée.

De plus, bien qu’il fût de Cyrène en Afrique du Nord, son nom Simon est juif. Il s’agissait fort possiblement d’un juif de la diaspora et aurait donc été à Jérusalem à ce moment-là pour célébrer la Pâque juive.

Comme nous l’avons vu, les évangiles mentionnent les noms de Simon, Alexandre et Rufus, ce qui ne serait d’aucun intérêt s’ils n’étaient pas connus dans les Églises pour s’être convertis.

Le texte dit que Simon était là, en passant [Marc 15.21]. Il fut désigné par les soldats. Pour lui, être là à ce moment-là n’avait rien de particulier. Mais c’est justement là que le Seigneur l’attendait.

Simon de Cyrène a sûrement pensé que ce fut une coïncidence s’il se trouvait à cet endroit précis à ce moment-là. Mais pour le Seigneur, c’était un rendez-vous. C’est là qu’il a rencontré le Seigneur. Et c’est là que sa vie a changé.

Peut-être que sur le coup, il a trouvé injuste de devoir porter la croix d’un autre. Mais par la suite, il a certainement vu que c’était une gloire.

Frères et sœurs. Si nous nous sommes convertis, c’est parce que le Seigneur a dirigé les circonstances pour que nous entendions l’évangile. Le Seigneur a aussi ouvert nos yeux. Jésus n’avait absolument rien d’attirant pour Simon de Cyrène. Mais il a cru en lui parce que le Seigneur a ouvert ses yeux aux choses de Dieu.

Père céleste, merci de diriger nos pas. Merci de nous avoir ouvert les yeux pour que nous puissions contempler les choses invisibles [Hébreux 11.27].

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville

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