MÉDITATION DU 17 JUIN 2021

MÉDITATION DU 17 JUIN 2021

Lecture : Marc 9.49-51

Jésus vient de mettre en garde les disciples de ne pas être une pierre d’achoppement pour les plus petits de ceux qui appartiennent au Seigneur (Marc 9.42) en plus d’enseigner sur la nécessité d’arracher de leurs vies tout ce qui est péché (Marc 9.43-48).

Ensuite, il dit que chacun sera salé de feu au sens de purifié par le feu. Il s’agit de chacun des disciples et non de tous les hommes comme certaines versions le suggèrent.

Jésus n’insinue pas qu’un chrétien pourrait perdre sa saveur et être jeté ensuite au feu (Matthieu 5.13). Jésus donne la conséquence de la perte de goût du sel, mais il va veiller à ce que ça n’arrive pas. C’est pourquoi il sale ses disciples, c’est-à-dire que le Seigneur nous fait traverser les épreuves qui nous purifieront.

Dans les sacrifices du temple, le sel (Lévitique 2.13) et le feu (Lévitique 1) jouaient des rôles symboliques. Ils représentaient la purification. Les animaux devaient être entièrement consumés par le feu pour être agréés par Dieu.

Avec l’idée des sacrifices qui devaient être purs, plusieurs théologiens croient que l’expression « être salé de feu » réfère fort probablement aux épreuves qui attendaient les disciples. Chez les croyants, les épreuves ont un effet purificateur (1 Pierre 1.6-7). Loin de consumer les chrétiens, ce feu est purificateur et bénéfique dans leur vie.

Cette section termine par une application communautaire. Il est impossible de vivre une vie d’Église saine sans avoir le sel purificateur en nous et parmi nous. Des personnes qui ne sont pas au bénéfice de l’œuvre de purification du Seigneur, la sanctification, ne peuvent vivre l’unité et la paix, mais vont plutôt finir par se détruire. Les chrétiens peuvent vivre l’unité uniquement en raison de l’Esprit d’unité qui habite chacun. C’est dans le sacrifice de soi que chaque frère et sœur contribue à l’harmonie du corps du Christ.

Le sel en soi rappelle l’exhortation de Paul : « Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel, afin que vous sachiez comment vous devez répondre à chacun » (Colossiens 4.6) où la vie communautaire bénéficie du sel en chaque chrétien.

Ces paroles de Jésus font partie de sa réponse aux disciples qui se questionnaient à savoir qui est le plus grand parmi eux. Par la suite, les disciples ont pris de la maturité de sorte qu’on ne voit plus ce genre de question inadmissible après la Pentecôte.

Père céleste, nous te louons pour les épreuves. Elles sont autant de sel purificateur que nos vies ont besoin. Amen !

Daniel Durand
pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville