MÉDITATION DU 12 JUIN 2025
Lecture : Deutéronome
2.1-7
Le livre du Deutéronome adresse de
façon récurrente une exhortation, celle de se souvenir. Moïse poursuit son
propos au peuple en revenant sur la traversée qui avait débuté quarante années
plus tôt.
Dans les Écritures, certains nombres
ont une valeur symbolique. Cette valeur ne remet pas en question l’historicité
du récit. Le peuple a vraiment passé quarante ans au désert. Mais si le
Seigneur a laissé son peuple aussi longtemps entre l’Égypte et Canaan, c’est
parce que quarante a un sens. Il s’agit d’une période pour attester d’une
réalité. Une mise en quarantaine sanitaire vise à s’assurer qu’une personne
soit définitivement guérie d’une maladie contagieuse.
Les pérégrinations du peuple juif au
désert font ressortir le péché chronique de toute une génération, mais aussi,
les attributs de Dieu.
Le Seigneur protège certaines nations
qui avaient des liens de sang avec les Israélites, soit les Édomites
[Deutéronome 2.5], c'est-à-dire les descendants d’Ésaü, les Moabites
[Deutéronome 2.9] et les Ammonites [Deutéronome 2.19], possiblement pour montrer
sa fidélité aux patriarches [Romains 11.28].
De plus, le Seigneur demande aux
Israélites de payer les biens qu’ils achèteront des Édomites. Parce que le
Seigneur leur a interdit de leur faire la guerre, il ajoute la consigne de ne
pas piller les biens.
Non seulement le Seigneur se montre
indulgent envers les Édomites, mais il demande à son peuple d’entériner ce
choix. C’est la prérogative de Dieu de décider des jugements et du moment
appropriés. Et c’est la responsabilité du peuple de Dieu d’appliquer ce que
Dieu demande.
Le texte nous montre que le Seigneur a
fait tourner en rond son peuple [Deutéronome 2.1-3]. Le Seigneur avait un but
bien pédagogique, celui de tester l’obéissance du peuple et de lui montrer
qu’il n’était pas prêt à entre en Terre Promise.
Dans nos vies, c’est la même chose.
Nous pensons souvent que la meilleure trajectoire est la ligne droite, celle
qui est la plus rapide. Mais en réalité, ce n’est pas toujours la meilleure.
Nous avons besoin de grandir et
d’apprendre, et le Seigneur fait les choses pour que nous prenions de la
maturité en lui.
Père céleste, nous te louons pour ta
direction parfaite. Puisque tu nous connais mieux que nous nous connaissons
nous-mêmes, nous confessons que toi seul est compétent et qualifié pour diriger
nos vies. Donne-nous simplement de te suivre humblement. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur