MÉDITATION DU 8 AOÛT 2024
8 AOÛT 2024
Lecture : Marc 6.21-26
« Tout vient à point à qui
sait attendre ». L’idée de ce proverbe de Clément Marot est probablement
passée par la tête d’Hérodiade. Elle voulait tuer Jean-Baptiste [Marc 6.19],
mais ne le pouvait pas en raison de la peur d’Hérode [Marc 6.20]. Elle a su
attendre.
D’autres diront que « l’occasion
fait le larron ». Hérodiade avait gardé dans son cœur la haine contre
Jean-Baptiste et cherchait l’occasion favorable d’avoir sa tête. Pour elle,
« le seul endroit où son acte de mariage pouvait être écrit sans risque
était au dos de l'acte de décès de Jean ». [Thomas Walter Manson]
Ce jour vint. Le verset dit Le jour propice arriva. En fait, ce fut
la bonne occasion pour Hérodiade de commettre son crime. Le scénario était
parfait. Le banquet à l’occasion de l’anniversaire d’Hérode était le moment
favorable en raison des traditions en force à ce moment-là.
En effet, ce genre de banquet n’était
que pour des convives mâles haut placés dans le gouvernement. Et le roi
cherchait à faire plaisir autant à lui qu’à ses invités. Et la danse sensuelle
était une pratique courante dans ces occasions.
La fille d’Hérodiade dansa pour Hérode.
La coutume de l’époque voulait que c’était les jeunes filles non mariées qui
dansaient [Daniel Arnold], et ce, pour plaire d’abord au roi. Selon la grande
majorité des théologiens consultés, ces filles se présentaient à moitié nues et
les danses étaient suggestives, voire érotiques. L’attrait pour les obscénités
au sein de la famille hérodienne est bien documenté.
Le roi Hérode a perdu la raison. Il
offre à la jeune fille tout ce qu’elle lui demandera, même si c’était la moitié
de son royaume. Hérode promet n’importe quoi puisqu’il n’avait pas l’autorité
de remplir cette promesse. Cette prérogative appartenait à l’empereur de Rome.
Il s’agit plus probablement d’une
hyperbole. Mais quand même, le propos demeure très fort.
Le constat est que le péché règne en
maître dans cette famille. Hérode se croyait maître de la nation, mais il était
esclave de son propre péché.
C’est la même chose chez tous les
pécheurs non repentants. Ils demeurent dans leur péché. Il ne s’agit pas d’un
simple statut mais d’un mode de vie. Tout ce qu’ils font est péché [Genèse 6.5
; Psaume 14.1]. Ils se croient maître de leur vie, mais c’est le péché qui les
dirige.
Réalisons-nous, frères et sœurs,
combien grande et bénéfique est notre délivrance ? Combien merveilleuse
est la mort à soi-même ?
Seigneur Dieu, nous aspirons à ce jour
où le péché ne sera plus. Notre espérance est dans tes promesses du royaume
d’équité et de justice. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de Drummondville
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Daniel Durand, pasteur