MÉDITATION DU 24 MARS 2024

24 MARS 2024

Lecture : Genèse
42.1-6

Quel revirement. Treize
années plus tôt, les fils de Jacob avaient vendu leur frère Joseph à une caravane
étrangère comme esclave. Et maintenant, ils sont forcés d’entreprendre le même
voyage imposé à Joseph afin de quémander du blé.

Les frères se
trouvaient toujours en Canaan. Ils se regardaient l’un l’autre. La scène décrit
leur désemparement. Il n’y a plus rien à manger, ils ont certainement faim, et
ils ne savent pas quoi faire. Ils se regardent l’un l’autre.

Jacob, leur père,
les envoie chercher du blé en Égypte. Ils étaient au nombre de dix puisque
Joseph se trouvait en Égypte et que Benjamin était trop jeune pour faire le
voyage.

Jacob avait
toujours le souvenir de Joseph qu’il croyait mort. C’est pourquoi il garde précieusement
Benjamin à la maison. Joseph et Benjamin étaient les deux seuls fils que son
épouse Rachel lui avait donnés. Or, Rachel était décédée [Genèse 35.16-19],
elle que Jacob préférait à Léa [Genèse 29.30].

Je ne sais pas ce
qui a passé par la tête de Jacob. C’est une nation païenne qui a du blé alors
que le peuple de l’alliance, la descendance d’Abraham n’en a pas. Est-ce que le
Seigneur bénirait davantage les inconvertis que son peuple ?

Il arrive que le
Seigneur fasse des choses qui nous semblent contraires à ses promesses mais la
foi nous garde de spéculer et de conclure à l’infidélité et l’impuissance de
Dieu dans ses promesses. Son plan emprunte parfois des détours qui nous
dépassent, mais jamais il n’abandonne ses enfants.

Les frères de
Joseph arrivent en Égypte et se prosternent devant leur frère qu’ils avaient
vendu comme esclave. Les rêves de Joseph se réalisent sans que les frères ne le
réalisent.

Ce récit nous
enseigne sur la souveraineté de Dieu et la volonté de l’homme. Les rêves de
Joseph, à savoir que ses frères viendraient se prosterner devant lui [Genèse 37.6-10],
ne signifient pas seulement que Dieu a su d’avance ce qui allait arriver. C’est
beaucoup plus fort. Dieu avait décrété que ces choses allaient arriver.

Et pourtant, le
Seigneur n’a pas forcé les frères à se rendre en Égypte afin qu’ils se
prosternent devant Joseph. Les frères se sont prosternés sans que personne ne
les oblige. Nombre de chrétiens limitent la souveraineté de Dieu pensant ainsi protéger
la volonté de l’homme. Comme si la volonté de l’homme devait être respectée
alors que Jésus lui-même a méprisé la sienne [Luc 22.42].

La souveraineté de
Dieu est absolue et cette même souveraineté dépasse le contrôle des
circonstances. Elle s’applique également sur la volonté des hommes, cependant
que les hommes ne sont pas forcés par Dieu. La raison est que le Seigneur
incline comme il veut le cœur, même celui des plus puissants de ce monde [Esdras
7.27-28 ; Néhémie 1.11 ; Psaume 106.46 ; Proverbes 21.1 ; Daniel 4.35].

Toute la nuance
est là. Le Seigneur n’agresse pas la volonté de l’homme. Il l’incline.

Père céleste, nous
nous inclinons devant toi et merci de disposer des humains comme tu le fais. Nous
te louons pour la souveraineté absolue. Amen !

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

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