MÉDITATION DU 15 JANVIER 2024
15 JANVIER 2024
Lecture : Genèse
30.1-5
Rachel blâma Jacob
pour sa stérilité, ce qui était un non-sens. En effet, Jacob avait déjà eu quatre
fils avec Léa. Il me semble que nous sommes parfois prompts à blâmer les autres
même lorsqu’ils ne sont pas fautifs. Ce réflexe fait partie du péché, comme
Adam qui blâma Ève et comme Ève qui blâma le serpent lorsque Dieu leur demanda
des comptes [Genèse 3.12-13]. Bien qu’Ève et le serpent ont été trouvés
fautifs, Adam et Ève auraient dû se blâmer chacun personnellement.
Cette attitude est
lâche et injuste. Elle vise à détourner le regard de sur nous-mêmes pour le diriger
injustement vers l’autre.
La réaction de
Jacob ne fut pas meilleure que celle de Rachel. Il se mit en colère. En tant qu’époux,
il aurait dû exhorter patiemment, avec douceur, son épouse [Galates 5.22 ; 6.1].
En même temps, le
propos de Jacob est juste. Il commence par corriger la pensée de Rachel en
disant que c’est elle qui est stérile, puis lui rappelle que c’est Dieu qui a
le contrôle sur cette situation.
Rachel propose
alors à Jacob qu’il aille vers Bilha, sa servante, afin que cette dernière lui
donne des fils. Cette proposition confirme la mauvaise attitude de Rachel. Elle
n’a qu’un agenda charnel pour se sortir de son humiliation. En espérant DES
fils via sa servante, Rachel voit une solution permanente.
Rachel répète ce
qu’avait fait Saraï qui, elle aussi frappée de stérilité, dirigea son époux,
Abram, vers sa servante Agar afin qu’elle enfante pour elle [Genèse 16.1-2].
Rachel, qui savait que le Seigneur avait délivré Saraï de la stérilité aurait
dû, forte de cet exemple, s’attendre au Seigneur.
Derrière les
arrangements entre Rachel et Jacob, il y a un drame. La servante Bilha n’a pas
le choix. Elle doit accepter non seulement d’aller coucher avec Jacob, mais
aussi elle doit accepter que les enfants qui naîtront d’elle lui seront retirés
pour être considérés comme étant ceux de Rachel.
Ce récit nous
rappelle l’importance de ne jamais trouver de solution en dehors du Seigneur. Et
c’est par la loi de Dieu que nous pouvons connaître la volonté morale de Dieu. Les
solutions charnelles doivent être rejetées. S’attendre au Seigneur est la bonne
chose et ça exerce et notre foi et notre patience.
Père éternel,
garde-nous des solutions charnelles. Merci parce que tu es le Dieu qui ouvre
les portes lorsque nos yeux ne voient que l’impasse. Donne-nous de toujours
espérer en toi et en toi seul. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur