MÉDITATION DU 24 NOVEMBRE 2023
24 NOVEMBRE 2023
Lecture
: 1 Jean 5.16-17
Les
versets précédents nous ont parlé d’assurance dans la prière. Celle-ci ne doit
pas être dirigée que vers la personne qui l’adresse mais d’abord vers les
autres, les frères et sœurs. La responsabilité d’intercéder pour les autres est
bien affirmée. « Si quelqu’un voit son frère… qu’il prie… »
Malheureusement,
le péché d’un frère devient souvent une occasion de commérage plutôt qu’une
occasion d’intercession. La responsabilité du chrétien est d’abord de prier
pour ce frère. « Suis-je le gardien de mon frère [Genèse 4.9] ? La
réponse est oui. Nous devons veiller les uns sur les autres.
Et
nous avons cette assurance [cf. 1 Jean 5.14] que si le frère a commis un péché
qui ne mène pas à la mort et que nous prions pour lui, le Seigneur lui donnera
la vie [1 Jean 5.16].
Mais
voilà les difficultés. Qui est désigné comme frère ? De quelle vie est-il
question ici ? Qu’est-ce que ce péché qui mène à la mort ? Et de
quelle mort est-il question ?
Ces
versets reçoivent plusieurs interprétations et je n’en vois pas une qui
s’impose avec force.
Voici
les réponses que je propose aux questions posées plus haut.
Qui
est désigné comme frère ? Réponse : un frère dans la foi.
De
quelle vie est-il question ici ? Réponse : non pas la vie éternelle
puisqu’il l’a déjà. Il s’agirait de la restauration du chrétien repentant.
Et
qu’est-ce que ce péché qui mène à la mort ? Réponse : Jean ne le
précise pas, mais comme c’est un chrétien qui le commet, ce n’est pas le
blasphème contre le St-Esprit ni l’apostasie.
Et
de quelle mort est-il question ? Réponse : la mort physique. Comme
Moïse est mort en raison d’un péché [Nombres 20.11-12 ; Deutéronome 32.51-52].
La
mort de Moïse était résolue. Mais Moïse demeure un frère, une personne que Dieu
a sauvée pour l’éternité. Il est apparu à la transfiguration [Matthieu 17.3] et
fut considéré comme fidèle dans la Maison de Dieu [Hébreux 3.2].
La
difficulté d’application est de savoir dans quelle situation nous devrions
prier puisque nous ne savons pas ce qu’est le péché qui mène à la mort.
Mais
comme l’exhortation de Jean vise à encourager l’intercession pour tout frère
qui a commis un péché qui ne mène pas à la mort, sans interdire l’intercession
pour celui qui a commis un péché qui mène à la mort bien que cette intercession
sera stérile, il me semble que nous devrions prendre l’exhortation et prier
pour tout frère qui tombe dans le péché.
Jean
ne dit pas de s’arrêter à l’intercession et que la prière ne doit pas être
suivie d’une exhortation adressée au frère, voire une réprimande ou même une
démarche disciplinaire. Il dit de d’abord prier pour ce frère.
Frères
et sœurs. Nous devrions être attristés à chaque fois que l’un de nous tombe
dans le péché, et nous devrions amener cette personne au pied du Rédempteur, le
Dieu de justice, le Dieu de toute compassion.
Père
éternel, tu vois notre péché rémanent. Merci de nous confier aux tendres soins
fraternels. Que nos cœurs s’humilient et intercèdent plutôt pour ceux qui
chutent. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur