MÉDITATION DU 16 JUIN 2023
16 JUIN 2023
Lecture : Genèse
7.17-24
Moïse donne des
précisions sur l’ampleur du déluge. L’idée d’un déluge universel est contestée même
par certains théologiens évangéliques au profit d’un déluge local.
Sur ce point,
notons que rien, dans le texte, ne suggère une telle idée d’un déluge local. Le
principal ténor de cette position dans la francophonie, Matthieu Richelle, professeur
d’Ancien Testament à la Faculté libre de théologie évangélique [Vaux-sur-Seine], écrit
dans son commentaire sur Genèse 1-11, que Moïse aurait présenté un phénomène
local sous forme poétique, en grossissant tout par voie d’hyperboles, afin d’exposer
la chose en phénomène universel.
L’auteur nous
informe que l’eau monta jusqu’à 15 coudées [environ 7,5 mètres] au-dessus des
plus hautes montagnes. Cette précision rend difficilement envisageable qu’un
tel cataclysme n’ait affecté que le Proche-Orient ancien. Comment ces eaux
ont-elles pu autant monter à cet endroit sans se répandre massivement sur le
reste de la planète ?
De plus, le
lecteur serait trompé par Moïse si ce n’est pas toute l’humanité et tous les
animaux qui ont péri.
Voici ce qui
milite en faveur d’un déluge universel. À la sortie de l’arche, le Seigneur
réitère à Noé le mandat créationnel [Genèse 9.1]. Cette sortie de l’arche marquait
un nouveau départ non seulement pour la région de Noé mais pour toute l’humanité.
Tout comme Adam et Ève devaient remplir la terre à travers leurs descendants,
ainsi en fut-il pour Noé et sa famille.
Ajoutons à cela
que le jugement que constituait le déluge se voulait universel. C'est-à-dire
que, contrairement à d’autres jugements de Dieu qui sont clairement présentés
comme s’appliquant à une nation comme l’Égypte, ou même à des Israélites, le
déluge se voulait la condamnation de toute la race humaine.
Mais aussi, et
surtout, le récit diluvien a été compris littéralement dans le Nouveau
Testament. Ainsi, c’est le monde, c'est-à-dire toute l’humanité, qui a été
condamnée lors du déluge [Hébreux 11.7].
L’apôtre Pierre ajoute
sa voix et affirme que c’est tout le monde ancien, c'est-à-dire pré-diluvien,
qui a péri [2 Pierre 2.5].
Frères et sœurs, combien
il est important que nous recevions les textes bibliques pour ce qu’ils disent
même si des événements nous paraissent gigantesques. La foi n’implique-t-elle
pas que nous accueillions ce que Dieu dit sans exiger que ses paroles rencontrent
nos critères d’acceptation ?
Bon Père céleste,
nous professons que rien n’est impossible de ta part. Nous croyons que tu es le
Dieu de toute la terre et de tout l’univers. Merci de diriger toute ta création
vers son but final. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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