MÉDITATION DU 3 AVRIL 2023

3 AVRIL 2023

 

Lecture : Jacques
4.11-12

 

Jacques revient
avec le problème de la langue en dénonçant la médisance. Les applications s’imposent
aussi pour la calomnie. Ce péché consiste à dire des choses contre un frère. Le
mot clé est « contre ». Il y a des circonstances où l’on doive dire
un point négatif sur un frère. Paul a rappelé que Marc avant abandonné la
mission [Actes 15.38], de même que Phygèle et Hermogène qui l’avaient abandonné
[2 Timothée 1.15], tout comme Démas [2 Timothée 4.10]. Médire, c’est parler
contre, au détriment…, c’est vouloir noircir la réputation de quelqu’un.

 

Il arrive que des
chrétiens s’adonnent à la médisance mais tout en la spiritualisant par des
adjonctions telles « je t’en parle afin que tu pries pour cela », ou
« je t’en parle parce que j’ai besoin de me confier à quelqu’un », ou
encore « c’est important que les autres le sachent afin de les
protéger ». Ce genre de prétextes ne reçoit jamais l’appui des Écritures.

 

La première chose
que nous devons regarder, c’est si le propos est adressé à la bonne personne.
Si je vois un péché chez mon frère, ma sœur, je dois aller lui parler et à
personne d’autres. Vous connaissez sans doute le dicton « un secret, c’est
quelque chose que l’on dit à une seule personne… à la foi ». Celui qui
médit n’a aucune assurance que son propos ne sera pas propagé à d’autres.

L’exhortation vaut
pour les réseaux sociaux qui deviennent un lieu où, malheureusement, on se
permet de dire à peu près n’importe quoi contre n’importe qui. Celui qui
republie des propos médisants est aussi coupable que celui qui est à l’origine
de la publication.

 

Il se peut que
j’aie à mentionner le travers de quelqu’un à une autre personne. Par exemple,
sur un conseil d’Église, si un frère propose une personne pour tel ministère,
et qu’un autre connaît une situation qui disqualifierait le candidat, il faut
parler. Mais dans ce cas, le propos doit être mesuré. Il n’est pas
« contre » la personne concernée. C’est plutôt en sa faveur parce que
placer quelqu’un dans un ministère alors qu’il a une situation personnelle ou
un travers qui le disqualifie, ce n’est pas rendre service à cette personne.

 

Frères et sœurs,
la médisance est injustifiable. Elle cause des ravages et peut détruire des
vies.

 

Ce qui permet à la
médisance de survivre, ce sont les oreilles qui l’écoutent. Voici ce que Salomon
a écrit concernant ceux qui écoutent la médisance : « 
Celui qui
fait le mal est attentif à la lèvre injuste, l’homme faux prête l’oreille à la
langue pernicieuse » [Proverbes 17.4].

 

Voici ce que dit
le commentateur Derek Kidner sur ce point : « Les paroles mauvaises
meurent si elles ne reçoivent pas d'accueil ; et l'accueil que nous leur
réservons est révélateur de ce que nous sommes ».

 

Frères et sœurs,
le péché de médisance ne concerne pas seulement ce que nous disons mais ce que
nous acceptons d’entendre. Le fait de prêter l’oreille fait de nous des
complices de ceux qui médisent.

 

Père céleste,
purifie nos lèvres, et que notre bouche te soit consacrée dans des paroles qui
t’honorent et qui respectent notre prochain. Et que nos oreilles n’aient d’attention
que pour la vérité et pour ce qui édifie. Amen !

 

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

 

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Daniel Durand, pasteur

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