MÉDITATION DU 25 JANVIER 2023
25 JANVIER 2023
Lecture : Juges
15.14-20
« En
communion étroite avec Dieu, Samson est invincible » [Daniel Arnold]. Les
Philistins célèbrent un peu trop rapidement. Ce qu’ils pensent être une
victoire se retournera contre eux de façon cinglante et sanglante. Ils voyaient
Samson lié, mais ces liens n’avaient aucune puissance contre lui.
Encore ici,
certains théologiens, avec la même idée avec laquelle ils avaient condamné le
fait que Samson a touché au cadavre d’un lion [Juges 14.6], ont aussi condamné
l’utilisation de la mâchoire d’un âne parce que le vœu de naziréat exigeait de
ne pas toucher de cadavre. Or, ce vœu parle de cadavre humain et non d’un
animal [Nombres 6.6-7].
Si les Israélites
ont abandonné Samson aux mains des Philistins, l’Éternel ne l’a pas abandonné. Il
est précisé que l’Esprit de l’Éternel s’empara de lui [Juges 15.14]. Le verbe
traduit ici par s’emparer est souvent traduit ailleurs par réussir, prospérer [Genèse
24.21 ; Nombres 14.41 ; Josué 1.8 ; etc.]. Dieu s’est donc
engagé afin que Samson réussisse sa mission.
Samson, dont la
force résidait en l’Éternel bien avant son physique, a tué 1000 Philistins [Juges
15.15, cf. Deutéronome 32.30]. Le peuple de Dieu n’a pas à rivaliser en nombre
avec les inconvertis pour remplir sa mission. Déjà, dans le livre des Juges, le
Seigneur l’avait démontré en diminuant sensiblement l’armée de Gédéon, la
faisant passer de 135 000 hommes [Juges 8.10] à 300 [Juges 7.6].
Après la victoire,
Samson fut épuisé et assoiffé et le Seigneur le secourut [Juges 15.18-19]. Nous
voyons Samson dans sa faiblesse. C’est la première fois du livre que nous l’entendons
prier. Au lieu de prier d’abord pour lui-même, c’est la gorge sèche qu’il loue
le Seigneur pour lui attribuer la victoire. Pour sa part, Samson reconnut qu’il
n’était qu’un simple serviteur.
Il craignit que le
manque d’eau le rende vulnérable et impuissant face aux Philistins [Juges 15.18].
Nous avons ici une belle leçon. Ce n’est pas parce que c’est Dieu qui a donné
la victoire à Samson que celui-ci peut se passer des moyens naturels pour être
en santé, à commencer par boire de l’eau.
Le serviteur de
Dieu, donc tout chrétien, ne doit pas négliger les moyens naturels parce que
ceux-ci sont donnés par Dieu. Le Dieu qui nous demande de le servir est le même
Dieu qui nous donne non seulement le mouvement, la vie et l’être [Actes 17.28]
mais aussi la nourriture et le vêtement [Matthieu 6.25], c'est-à-dire que Dieu
nous donne tout ce dont nous avons besoin.
Cette leçon
comporte aussi la nécessité de faire la pause pour refaire ses forces. Le
Seigneur, s’il demande une consécration continue, ne demande pas d’être au
front, sur le terrain constamment. Nous avons été créés aussi pour nous
reposer.
Père céleste,
merci de vous utiliser dans ton œuvre et merci de prendre soin de nous, de nous
donner des temps de repos et de restauration. Donne-nous la sagesse de bien
équilibrer ces choses. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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