MÉDITATION DU 23 JANVIER 2023
23 JANVIER 2023
Lecture : Juges
15.1-8
Lors des festivités
nuptiales qui duraient, à l’époque, 7 jours, ce n’est qu’à la dernière journée
que le mariage des époux était consommé. Samson avait dû quitter avant de connaître
sa femme.
Il veut maintenant
aller vers sa femme pour s’unir à elle et, pour démontrer qu’il était prêt à
passer l’éponge sur la trahison dont elle s’était rendue coupable en divulguant
la réponse de l’énigme, il lui apporte un cadeau, c'est-à-dire un chevreau.
Le récit nous
montre que Samson était disposé à poursuivre le mariage avec celle qui l’avait
trahi. Loin de faire preuve de naïveté, Samson a toujours comme but premier de
susciter la querelle avec les Philistins [Juges 14.4]. Nous devons garder en tête
cet objectif nécessaire à la mission du colosse.
Mais il apprend
que celle-ci a été donnée à un autre. Le père de la femme a marié sa fille à quelqu’un
d’autre, c'est-à-dire le Philistin qui avait servi de garçon d’honneur. Il est
possible, comme le suggère Tidiman, que le père en ait profité pour empocher
une deuxième dot. Mais le pire est que le père met la faute sur Samson en
affirmant qu’il n’aimait pas sa fille.
Samson voit là une
autre occasion d’aller plus loin dans cette guerre à finir avec les Philistins.
Sa prochaine action démontre les ravages que peut causer sa force physique jumelée
à son intelligence.
À l’aide de
renards [le mot hébreu peut aussi signifier chacals], Samson va mettre à feu
les champs des Philistins. Daniel Arnold y voit encore l’application de la loi
du Talion. Samson s’est fait refuser la possibilité de donner sa semence pour
récolter une descendance, il s’en prend aux champs qui avaient été ensemencés.
À l’époque, la fertilité de la femme et celle de la terre étaient indissociables.
M. Arnold ajoute
que la ligature des renards démontre qu’une alliance entre Israélites et
Philistins est impossible et court à la destruction.
Tous les jugements
dans l’histoire [déluge, Sodome et Gomorrhe, etc.] sont annonciateurs du
jugement dernier. Ainsi, les champs brûlés sont un avant-goût du feu éternel.
Que des renards aient
été utilisés dans le jugement risque de heurter nos oreilles modernes où la
souffrance animale n’est pas acceptable. Mais depuis la chute, la création, y
compris tous les animaux, subissent les conséquences du péché de l’homme [Romains
8.20-21]. De plus, n’oublions pas que tout ce qui existe appartient à Dieu et
il a l’entière liberté d’en user comme il le veut.
Ce qui s’est passé
au temps de Samson n’est que justice. Les Philistins persécutaient le peuple de
Dieu et notre Dieu n’allait pas laisser cette situation perdurer.
Père céleste,
merci de ne pas laisser tes ennemis libres d’agir à leur guise, mais de mettre
un frein à leur péché. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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