MÉDITATION DU 26 DÉCEMBRE 2022
26 DÉCEMBRE 2022
Lecture
: Psaume 42. Veuillez noter que la numérotation des versets diffère d’une
version à l’autre.
Ce
psaume a été écrit par un chantre en exil. Tout comme nos premiers parents
furent expulsés du jardin d’Éden en raison de leur péché, le peuple fut
expatrié loin du pays des promesses, loin du temple, là où Dieu manifestait sa
présence alliancielle au sein de son peuple.
L’exil
signifiait beaucoup plus qu’un simple déplacement géographique. C’était être
remis entre les mains d’une nation païenne. C’était perdre la jouissance du
pays promis. C’était recevoir la malédiction de l’alliance [Deutéronome 28.36,
64]. La tristesse de cette situation ressort bien dans le psaume 137.
C’est
dans ce contexte que le psaume 42 a été écrit. Le psalmiste se compare à une
biche, et avec raison. Une biche évoque la fragilité et la vulnérabilité. Ceci
dit, l’image frappe surtout pour la soif de la biche qui, contrairement au
chameau qui est fait pour les longues traversées du désert, elle ne supporte
pas le manque d’eau. Elle a soif.
Et c’est ainsi que
le psalmiste, loin des bénédictions de l’alliance, se voit. La gorge de son âme
est sèche. Une sorte de déshydratation spirituelle. Seul un croyant peut
ressentir ce genre de disette. Les morts n’ont jamais soif.
Soupirer après
Dieu, c’est confesser son besoin vital d’être en sa présence, et c’est
professer qu’il est la seule source dont nous avons besoin.
Nous ne sommes pas
en exil, mais il se peut que nous ayons des saisons désertiques. Il se peut que
ce soit nos yeux qui soient humectés [v. 4] et non notre gorge.
Le psalmiste se
remémore les bons moments du passé avec Dieu [v. 5]. Ça le pousse à s’attendre
à Dieu [v. 6]. Parce que la même alliance qui comportait des malédictions avait
aussi en réserve des bénédictions pour ceux qui revenaient de leur mauvaise
conduite [Deutéronome 4.30-31 ; 2 Chroniques 6.37 ; 7.14].
Pour nous,
chrétiens, il n’y a aucune malédiction qui peut tomber sur nous puisque le
Christ les a toutes subies, entièrement subies à la place de son peuple.
Celui qui ressent
toute la correction de Dieu [v. 8] doit se rappeler les bontés de Dieu [v. 5].
Le vrai croyant n’abandonne pas la foi lorsque l’épreuve vient. Il continue, il
persévère et s’attend à Dieu. Il sait que la bienveillance ne peut venir que de
l’Éternel [v. 9].
Des questions
surgissent d’abord en ce qui concerne Dieu [v. 10-11]. L’oubli mentionné est
sans doute le sentiment du psalmiste dans la détresse. Nous avons les mêmes
questionnements lorsque le Seigneur nous fait traverser des périodes sombres.
Le dernier questionnement
est cette fois dirigé vers l’auteur lui-même. Au lieu de tomber dans
l’abattement et de gémir, attendons-nous à Dieu. N’est-il pas le Dieu de notre
salut [v. 12] ?
Seigneur, combien
j’ai de la difficulté à diriger mes pensées vers toi lorsque les nuages me
couvrent. Merci de ton Esprit qui rappelle à ma mémoire tes promesses et tes
bénédictions passées, qui sont garantes de l’avenir.
Je te prie pour
mes frères et sœurs. Que tu nous donnes à chacun d’être envers toi comme cette
biche qui soupire après des courants d’eau. Tu es cette source intarissable
d’eau vive. Je te loue pour ce que tu es pour nous. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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