MÉDITATION DU 8 DÉCEMBRE 2022

8 DÉCEMBRE 2022

 

Lecture : Juges 8.22-27

 

La lecture du
livre des Juges nous montre que le plus grand problème d’Israël n’était pas les
nations païennes mais… Israël. Son incrédulité est manifeste tout au long du
livre.

 

Les Israélites
attribuaient la victoire sur les Madianites non pas à l’Éternel mais à Gédéon.
Et ce, en dépit de ce que le Seigneur avait déclaré dans sa Parole [Exode
14.014 ; Deutéronome 1.30 ; Genèse 12.3]. Le croyant lève les yeux
au-dessus des circonstances pour voir que c’est Dieu qui est à l’œuvre.

 

Ces mêmes
Israélites attribuent les malheurs de la guerre à l’absence d’une domination
humaine et non pas à leur désobéissance à l’alliance de Dieu.

 

Gédéon ne profite
pas de l’erreur de ses compatriotes pour s’élever. Il saisit plutôt l’occasion
pour les ramener dans la bonne perspective, celle de l’Écriture. Seul Dieu doit
dominer sur le peuple. Mais alors, si c’est le cas, pourquoi est-ce que le
Seigneur a établi des autorités ?

 

La réponse est que
les autorités ne sont pas là pour dominer sur le peuple, et nous pouvons et
devons aussi l’appliquer aux pasteurs sur l’Église. Ces autorités sont établies
pour appliquer ce que Dieu demande, ce qui laisse à Dieu la prérogative de
dominer. Les Israélites voulaient un dirigeant “comme les autres nations” [1
Samuel 8.6-9].

 

De plus, la
demande du peuple était contraire aux ordres du Seigneur qui avait décidé que
la royauté allait revenir à la tribu de Juda [Genèse 49.8-12] alors que Gédéon
était de la tribu de Manassé [Juges 6.15]. Gédéon, un homme de Dieu, se devait
de rejeter leur requête. La suite du texte prouve les mauvaises dispositions
des Israélites. Ils tombèrent dans l’idolâtrie.

 

Nous pouvons
apprécier que Gédéon ne se soit pas rendu complice de l’égarement de ses
compatriotes. S’il avait acquiescé à leur demande, il se serait montré un très
mauvais dirigeant. Il a plutôt choisi de demeurer dans les voies du Seigneur et
de les communiquer au peuple. Voilà un bon dirigeant.

 

Ces versets nous
enseignent aussi que ce n’est jamais au peuple de décider. Le Seigneur n’a
jamais établi de démocratie, ni en Israël, ni dans l’Église. Il a toujours
désigné des dirigeants, et le propre des dirigeants c’est de diriger.

 

Certains
pourraient penser que la nouvelle alliance change quelque chose, mais ce n’est
pas ce que nous lisons. C’est à une Église locale que Paul rappelle la
rébellion des Israélites qui sont tombés au désert, en ajoutant que ces choses
sont arrivées pour nous servir d’exemple [1 Corinthiens 10.1-12]. Dans ces
versets, Paul résume le péché chronique des Israélites qui était le murmure, c'est-à-dire
la contestation contre Dieu et contre le libérateur Moïse que Dieu leur avait
donné. Si Moïse avait cédé, au nom de la démocratie, tout le peuple aurait été
égaré. Les rebelles ont justement voulu imposer une démocratie [Nombres 14.4].

 

Je sais que l’approche
démocratique est très présente dans nombre d’Églises évangéliques, mais je
crois fermement qu’il s’agit d’un profond égarement. Une réflexion s’impose parce
qu’en même temps que nous assistons à cet égarement, nous constatons que plusieurs
Églises abandonnent peu à peu, comme une érosion constante, la doctrine de l’Écriture
seule.

 

Père céleste,
donne à tes enfants de revenir aux Écritures seules. Donne à ton peuple des
bergers selon ton cœur et que tes enfants reconnaissent le ministère que tu
leur confies. Amen !

 

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

 

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Daniel Durand, pasteur

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