MÉDITATION DU 4 NOVEMBRE 2022
4 NOVEMBRE 2022
Lecture : Juges
3.1-7
Quel paradoxe.
Parce qu’Israël a choisi la voie du péché, le Seigneur laisse en repos les
nations païennes. Bien que le repos des païens ait été temporaire, ils ont joui
de ce qui était destiné aux Israélites lorsqu’ils obéissaient [Juges 3.11,
30 ; 5.31, etc.].
Le théologien
Daniel Arnold propose que les mentions de Moïse et des commandements [Juges
3.4], ainsi que le refus de conquérir pleinement la terre promise [Juges 2.2]
rappellent particulièrement le triste épisode lors du retour des 12 espions
envoyés par Moïse [Nombres 13 et 14]. Ce lien est très plausible puisque le
péché est toujours esclavage. Il y voit comme un symbole du retour au désert.
Le repos des
nations païennes n’avait pas comme but de les bénir. Le Seigneur avait un
objectif en faveur de son peuple. Il voulait que soit révélée la disposition
des Israélites, à savoir s’ils obéiraient ou non aux commandements de l’Éternel
[Juges 3.4].
L’apprentissage de
la guerre voulu par Dieu [Juges 3.1-2] n’était pas tant militaire que spirituel.
Les Israélites devaient faire la guerre contre ces nations en raison des
pratiques païennes abominables qu’elles commettaient [Deutéronome 18.9]. C’était
la guerre contre le mal que l’Éternel désirait parce que la terre promise
devait être sainte. La consécration du pays passait inévitablement par l’extermination
des ennemis de Dieu.
L’épreuve dans
laquelle le Seigneur a placé son peuple nous montre que le vrai test de
l’obéissance ne se trouve pas dans les circonstances faciles mais dans ce qui
est éprouvant. Il est facile de persévérer quand tout va bien, mais quand l’épreuve
vient, c’est là que la vraie nature se manifeste.
La parabole du
Semeur [Matthieu 13.4-9 ; 18-23] nous enseigne que les circonstances permettent
de révéler le cœur, que ce soit les tribulations ou les persécutions, ou encore
les soucis du monde et la séduction des richesses, bref, dès que l’homme est
confronté, sa vraie nature refait surface. Cette épreuve ayant pour but de
révéler les cœurs nous ramène également à l’épreuve du désert [Deutéronome 8.2].
Le Seigneur
utilisa les nations païennes pour éprouver son peuple. Lorsque nous sommes
éprouvés par des non chrétiens, ou même par des chrétiens, il se peut qu’on se
mette en colère contre ceux-ci. Nous devrions plutôt porter nos regards sur nos
cœurs parce que c’est le but de l’épreuve.
Malheureusement,
les Israélites n’ont pas passé le test. Le verset 5 nous montre qu’ils ont
cohabité avec les païens. Le verset 6, qu’ils ont même fait des alliances avec
eux. En effet, les mariages entre peuples servaient à sceller des alliances.
Les Israélites sont même tombés dans l’idolâtrie.
Le Seigneur nous
montre par ces versets combien le cœur de l’homme est incliné au mal, combien
ses pensées sont obscurcies. Nous ne devons jamais nous fier aux hommes, jamais
placer notre espérance en aucun homme, y compris nous-mêmes. Nous ne devrions
jamais être surpris de l’égarement de certains qui se disent même chrétiens.
Seul le Seigneur
est digne de confiance.
Père céleste,
merci de nous montrer, par les épreuves, l’état de nos cœurs. Pardonne-nous nos
égarement, ramène-nous constamment dans tes voies. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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