MÉDITATION DU 14 OCTOBRE 2022
14 OCTOBRE 2022
Lecture : 3 Jean
1.1-3
Tout comme pour sa
deuxième épître, Jean se présente comme l’ancien alors qu’il était apôtre, avec
toute l’autorité qui était rattachée à ce ministère unique dans l’histoire de
l’Église. Jean ne met donc pas l’emphase sur son autorité apostolique mais
plutôt sur son rôle d’ancien qui prend soin des brebis [cf. 1 Thessaloniciens
2.6 ; 1 Pierre 5.1].
Il sera impossible
d’identifier le destinataire Gaïus étant donné que le Nouveau Testament
présente plusieurs personnages de ce nom. Nous savons cependant qu’il était
cher au cœur de l’apôtre Jean. Il est possible que Gaïus ait hébergé Jean [cf.
v. 5], ce qui aurait tissé les liens fraternels entre eux. Et la base de cet
amour fraternel était la communion doctrinale, « dans la vérité ».
Frères et sœurs,
ce qui nous unit est la vérité de l’évangile et non des affinités mondaines. Nous
ne devrions pas éviter la compagnie de certains frères et sœurs sous prétexte
qu’ils ont des goûts différents. Regardons à Jésus-Christ, car nos liens sont
en lui.
Jean souhaite le
meilleur pour Gaïus, autant la santé physique que spirituelle. Le chrétien
n’est pas qu’un être spirituel. Il appartient aussi à la sphère physique,
matérielle. Le péché est d’idolâtrer la matière, d’en devenir esclave. Mais le
souci du bien-être matériel, y compris la santé physique, est tout à fait
légitime. C’est en raison de la pauvreté matérielle que Paul a organisé une
collecte en faveur des chrétiens de Jérusalem [Romains 15.26].
Ceci nous montre,
frères et sœurs, que nous devons nous soucier non seulement de la santé
spirituelle, mais aussi de la santé physique et matérielle de chacun d’entre
nous [Actes 4.35]. Les gnostiques faisaient peu de cas du corps, le considérant
comme une matière sans importance. Cette pensée a tellement infiltrée l’Église
primitive qu’il a fallu que Paul et Jean la dénoncent souvent et fournissent
des enseignements correctifs.
Nous devons prier
pour nos frères et sœurs et les secourir autant dans les besoins physiques que
spirituels.
Gaïus était en
grande santé spirituelle, c'est-à-dire qu’il faisait preuve de consécration
exemplaire. Les frères ont témoigné à Jean de la vérité qui habitait Gaïus, ce
qui se voyait dans sa marche chrétienne.
Jean se
réjouissait du témoignage rendu en faveur de Gaïus. Nous aussi devons nous
réjouir des frères et sœurs qui font preuve d’une vie chrétienne exemplaire.
Nous devons nous réjouir parce que c’est l’œuvre de Dieu et que c’est Dieu qui
bénit l’Église de façon particulière par ces personnes consacrées.
Père éternel, merci
de veiller sur nous, sur nos corps comme sur nos âmes. Donne-nous d’être
sensibles aux besoins de nos frères et sœurs comme tu le fais pour nous. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur