MÉDITATION DU 7 OCTOBRE 2022

7 OCTOBRE 2022

 

Lecture
: Psaume 38.

 

Veuillez
noter que la numérotation des versets de ce psaume diffère d’une version à
l’autre.

 

Dans
ce psaume, David exprime sa culpabilité. Il est primordial de distinguer la
culpabilité de la condamnation. Pour le chrétien, il n’y a plus aucune
condamnation [Romains 8.1]. Mail la culpabilité est toujours possible.

 

Lorsque
nous péchons, nous sommes coupables [mot de même famille que culpabilité].
Notre salut ne fait pas de nous des êtres non coupables mais des êtres non
condamnables parce que Jésus a pris notre condamnation. Mais lorsque nous
péchons, nous sommes coupables de notre péché.

 

Et
la seule chose à faire est de confesser au Seigneur notre péché qui nous assure
de son pardon et de son œuvre de purification [1 Jean 1.9].

 

Lorsque
le Seigneur nous révèle notre péché par son Esprit qui nous en convainc [Jean
16.8] et qui nous éclaire sur nous-mêmes, nous pouvons mieux comprendre la
nature de celui-ci [Psaume 38.4-9]. Notre péché affecte toutes nos facultés,
dont notre intelligence, nos pensées. Et notre péché tente de nous faire
accroire que notre péché n’est pas si grave et ne nous affecte pas énormément.
Autrement dit, notre péché nous illusionne sur notre péché.

 

Seul
celui qui reçoit le verdict de Dieu a une juste perception de son péché. David
ne blâmait ni les circonstances ni les autres pour ses souffrances. Il les
attribuait à son péché. Il arrive que nous blâmions les autres alors que c’est
nous que nous devrions blâmer. Si une personne se comporte mal vis-à-vis moi,
est-ce cette personne qui m’a blessé ou si c’est moi qui me blesse par ma
réaction ? Je suis très conscient que certains ont été littéralement
brisés par des violences et des mauvais traitements qu’ils n’ont pas cherchés
et dont ils sont entièrement victimes. Mais il y a aussi des blessures que nous
nous infligeons nous-mêmes par nos mauvaises réactions. Ou encore, même lorsque
nous avons été injustement traités, gravement maltraités, nous sommes victimes
de ses souffrances, mais il se peut que nous les aggravions par une mauvaise
réaction de notre part comme du ressentiment.

 

La
grande consolation de David est que Dieu voit. Dieu fait peser le poids de
notre péché sur nous [v. 3-4] et la consolation est que Dieu voit.

 

Mais, lorsque le Seigneur afflige, il a compassion
selon sa grande bienveillance. [Lamentations 3.32]

 

Il arrive que
notre souffrance éloigne certains de nos proches [Psaume 38.12] et que nos
ennemis cherchent à nous écraser [v. 13], mais le croyant sait que Dieu se
laisse approcher [v. 16]. David s’attendait à son Dieu. Il reconnaissait sa
faiblesse [v. 18]. Il reconnaissait son péché et l’anxiété que celui-ci
provoquait [v. 19].

 

Ses ennemis, au
contraire, étaient vigoureux [v. 20]. Comment expliquer que le juste sente le
poids de sa faute et que le méchant soit à l’aise ? C’est parce que Dieu
ne leur fait pas réaliser leur péché alors que pour ses enfants, il nous le
fait réaliser.

 

Frères et sœurs.
Comprenons bien ceci. Si nous sentons le poids de notre péché, c’est parce que
Dieu nous le montre pour nous en libérer. Les méchants n’ont pas cette grâce.
Le Seigneur nous le montre afin que nous le confessions pour que nous goûtions
à la purification qu’il opère en chacun de ses enfants.

 

David termine par
ce cri du cœur. Il ne veut pas que Dieu l’abandonne [v. 22], il désire
ardemment son secours [v. 23].

 

En conclusion,
lorsque nous sentons le poids de notre faute, ne tombons pas dans le piège de
blâmer les autres. Parce que c’est nous-mêmes que nous piégerions.

 

Confessons au
Seigneur, attendons-nous à lui, sachant qu’il délivre toujours le malheureux
qui crie à lui.

 

Seigneur, toi à
qui je ne peux rien cacher, je veux confesser mon péché. Tu vois tous les états
d’âme qu’il m’inflige. Merci de me montrer la gravité de mon péché. Merci de me
donner l’amour de ta loi qui révèle mon péché [Romains 7.22]. Merci de me
donner la repentance [2 Timothée 2.25]. Et merci de ton pardon et de ton œuvre
de sanctification dans ma vie. Amen !

 

Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville

 

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Daniel Durand, pasteur

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