MÉDITATION DU 14 JUILLET 2022
14 JUILLET 2022
Lecture : 1 Pierre
2.11-12
Ceux qui me
connaissent savent combien je suis passionné de la saine doctrine. Celle-ci est
malheureusement souvent perçue comme de l’intellectualisme inutile. Le
mouvement que nous retrouvons tout au long des Écritures est de la doctrine aux
implications pratiques dans la vie du chrétien. L’exhortation servie par Pierre
est dans la foulée de la doctrine jusque-là exposée.
L’expression « étrangers
et voyageurs » n’est pas nouvelle bien que la formulation connaisse
quelques variantes. À commencer par Abraham qui se voyait ainsi bien qu’il se
trouvât en terre promise [Genèse 23.4]. Il considérait que cette terre que Dieu
lui avait réservée, pour lui et toute sa descendance, n’était qu’une ombre des
réalités à venir, les réalités messianiques [Hébreux 11.8-10].
Lorsque le
Seigneur expose au peuple la loi qui devait être appliquée dans le pays promis,
il leur rappelle ce même statut. Il leur dit : « … car le pays est à
moi, car vous êtes chez moi comme immigrants et comme résidents temporaires »
[Lévitique 25.23].
Pierre applique
maintenant cette expression aux chrétiens. Elle exprime deux réalités.
Elle affirme que
cette terre-ci n’est pas notre résidence permanente. Notre situation actuelle,
avec toutes ses épreuves, ses déceptions, avec les péchés que nous commettons,
avec toutes les incertitudes de ce monde perdu, est temporaire. Elle connaîtra
une fin. Nous avons un avenir ailleurs et tellement meilleur que notre présent.
Les yeux du chrétien ne doivent pas dévier de l’espérance qui nous fait
persévérer dans ce monde-ci. Cette situation doit nous inciter à ne pas nous installer dans ce monde-ci. Abraham l’a
exprimé en vivant sous des tentes au lieu de se construire une maison [Hébreux
11.9].
L’expression « étrangers
et voyageurs » exprime aussi que nous avons bel et bien une présence voulue
par Dieu sur cette terre. Et comme le Seigneur fait toute chose à merveille, bonne
en son temps [Ecclésiaste 3.11], c’est une très bonne chose que nous soyons
encore ici, même si la mort est un gain pour les chrétiens [Philippiens 1.21].
Une des raisons de
notre présence ici-bas est certainement notre affermissement dans la foi [Actes
14.22 ; 1 Corinthiens 1.8]. Mais il y a aussi le rôle que le Seigneur veut
que nous jouions dans ce monde perdu. Le Seigneur utilise le témoignage de la
bonne conduite des chrétiens pour amener à lui des païens [1 Pierre 2.12].
Imaginez que vous
désiriez ériger une clôture sur votre terrain mais que vous ne sachiez pas
comment. Vous regardez celles de vos voisins pour constater que toutes les clôtures
de la rue sont tordues, difformes. Toutes ces clôtures sauf une qui demeure
bien droite et bien solide. Si vous avez un conseil à demander, vous irez
certainement voir celui qui a bien installé sa clôture.
Notre conduite joue
un peu ce même rôle. Non pas une conduite hypocrite devant les païens, ce qui se
verra facilement. Il s’agit plutôt d’une conduite vertueuse, fruit de la
sanctification qui bénéficie des moyens de grâce que sont la vie en Église, la
prière et la Parole de Dieu. Les païens nous regardent. C’est à travers nous qu’ils
connaissent les vertus de Dieu [1 Pierre 2.9].
Seigneur Dieu, nous
te louons pour l’espérance qui est nôtre et qui nous a été acquise par Jésus-Christ.
Donne-nous, durant notre pèlerinage terrestre, de vivre en reconnaissant que
nous ne sommes que des résidents temporaires et que notre vraie cité est dans
les cieux [Philippiens 3.20]. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur