MÉDITATION DU 4 JUIN 2022
MÉDITATION
DU 4 JUIN 2022
Lecture :
Éphésiens 6.9
Paul avait abordé
les relations conjugales [Éphésiens 5.22-33] et les relations pères/enfants [Éphésiens
6.1-4]. Ces relations s’inscrivent dans l’institution de la famille.
Maintenant, Paul poursuit toujours dans la question de la soumission et l’autorité,
mais cette fois dans une relation qui sort du cadre familial. Il s’agit de
celle entre le serviteur ou l’esclave, et le maître. Puisque Paul s’adresse
directement à ces personnes, c’est qu’elles étaient dans l’Église.
À l’époque, au
sein des nations païennes, le maître avait tous les droits sur ses esclaves. C’est
probablement à cela que Paul fait allusion lorsqu’il demande que les maîtres s’abstiennent
de les menacer. Paul corrige et enseigne que les maîtres n’ont pas tous les
droits et que les esclaves, les serviteurs en ont.
La précision « de
même » qui introduit l’exhortation n’insinue pas une réciprocité qui
ferait que le maître devrait aussi être soumis à ses serviteurs. Si c’était le
cas, Paul aurait évité le titre « maîtres ». Au contraire, il prend
le titre fort qui est traduit par Seigneur lorsqu’il désigne Jésus-Christ, en
particulier aux versets 9 et 10. Nous devons plutôt y voir que Paul entend
souligner les relations réciproques, bien que non symétriques, entre les deux
groupes. Le « de même » concerne l’obligation d’exercer ses
responsabilités en servant le Seigneur.
À l’époque, les maîtres
exerçaient une domination totale sur ses esclaves alors que ces derniers n’avaient
aucun droit. Même les criminels libérés avaient plus de droits. Les
propos de Paul constituaient un grand bouleversement. Il affirme que les
esclaves ont des droits et que les maîtres ne doivent pas exercer une
domination absolue.
Paul assoie son
exhortation sur le fait que les esclaves et les maîtres ont le même Seigneur,
le même Maître. Ce qui signifie que les maîtres d’esclaves sont eux-mêmes
esclaves du Maître, du Seigneur Jésus. Devant Dieu, nous sommes tous égaux.
Nous sommes tous des esclaves du grand Maître. En fait, un maître n’a pas droit
de vie ou de mort sur un esclave, alors que le Seigneur a droit de vie ou de
mort sur tous les hommes, y compris les personnes en autorité [1 Samuel 2.6].
La conclusion de
Paul est que, devant Dieu, il n’y a pas de considération de personnes. Cette
proposition signifie que Dieu ne favorise personne en raison de certains
critères auxquels il répondrait.
C’est donc que
toute personne ne peut se prétendre supérieure à d’autres en raison de son
éducation, de ses succès, de son rang social, de ses avoirs, etc. Et toute
personne ne peut se prétendre inférieure aux autres à partir de ces mêmes
considérations.
Alors, si Dieu ne
fait pas de considération de personnes, nous ne devons pas en faire non plus. Personne
n’a le droit de profiter de sa fonction, de son autorité, pour maltraiter l’autre.
L’Église doit
accueillir tout pécheur repentant, qu’il soit riche ou pauvre, équilibré ou
perturbé, instruit ou non. Nous devons nous rappeler que nous avons tous le même
Maître, le Seigneur Jésus-Christ, et que, puisque Jésus-Christ accueille tous
les pécheurs repentants, nous devons aussi les accueillir, peu importe leur
condition.
Seigneur Dieu, tu
es notre Maître et nous te remercions de prendre soin de nous. C’est tellement
un grand privilège de te servir. Donne-nous de bien traiter toute personne que
tu as placée sous notre autorité et rappelle-nous constamment que nous sommes
tous égaux devant toi. Amen !
Daniel Durand, pasteur de l’Église réformée baptiste de
Drummondville
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Daniel Durand, pasteur